dimanche 23 décembre 2012

Produits d'entretien ménager: un meilleur étiquetage réclamé














                 Au printemps, l'organisation invitait la population canadienne à «sortir les squelettes de leurs placards ménagers» pour participer à un sondage en ligne sur les produits d'entretien domestique. Les résultats dévoilés récemment reposent sur la réponse de 10 500 Canadiens, dont plus du tiers de Québécois. Conclusion : la plupart ne savent pas quelles substances toxiques se trouvent dans les produits qu'ils utilisent pour nettoyer leur maison. Mais 99 % des participants réclament la transparence des entreprises sur l'étiquette.
Il y a des symboles, comme la tête de mort, qui signalent des risques aigus pour la santé : «poison», «corrosif» ou «irritant», reconnaît la Fondation. Mais il n'existe aucun encadrement pour prévenir des risques chroniques, à long terme.
Monoéthanolamine. Triclosan. Phosphate. Laurylsulfate de sodium. Ammoniaque. Ces produits chimiques potentiellement dangereux se trouvent dans les détachants, la lessive, les nettoyants tout usage, les dégraissants... recense la Fondation sur son site (www.david suzuki.org, tapez «entretien» dans Rechercher, vous aurez accès à différents documents). Leurs effets peuvent aller, selon l'exposition, d'irritation de la peau et des yeux, de problèmes de reproduction, de dommages aux reins, au foie, de troubles respiratoires, voire de cancer.
Seulement 42 % des nettoyants affichent une liste complète de leurs ingrédients. La Fondation a presque atteint son objectif de récolter 12 500 messages à l'endroit de la ministre fédérale de la Santé, Leona Aglukkaq, pour lui demander d'aller de l'avant avec l'étiquetage des produits d'entretien ménager.
Mention verte
Même du côté des produits ménagers verts, le sondage révèle un manque de clarté. Alors que 70 % des produits répertoriés comportaient une certaine mention «verte», seulement 47 % affichaient une écocertification quelconque. «Au Québec et au Canada, il existe des organismes indépendants d'écocertification qui aident les consommateurs à faire des choix respectueux de l'environnement», indique Jean-Patrick Toussaint, chef des projets scientifiques pour le Québec de la Fondation David Suzuki.
Sur le site de l'organisation, on indique qu'une étiquette de produit vert qui se respecte doit inclure : une écoétiquette certifiée par une tierce personne (EcoLogo, Green Seal Certified, Ecocert Contrôle), la désignation officielle de la biodégradabilité (exemple, biodégradable test OCDE 301 D ou E), une liste complète et précise des ingrédients, la divulgation de la composition du parfum, les coordonnées de la compagnie.
«Mais une des meilleures façons de garantir que votre foyer est à la fois propre et sain serait d'utiliser des produits faits maison, qui sont simples, peu coûteux et tout de même efficaces», poursuit M. Toussaint. Il fait référence au vinaigre (qui dégraisse, désodorise, désinfecte) et au bicarbonate de soude (qui dégraisse, désodorise, déloge la saleté et blanchi).
Et dire que chaque année, les Canadiens dépenseraient plus de 275 millions $ en savons, en détergents et en désinfectants en tout genre.

1 commentaire:

  1. Merci pour l'article. Est-ce que les produits d'entretien ménager sont chers? Je veux garder ma maison propre mais je ne veut pas gaspiller trop d'argent.

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